Comment notre corps se régule face au froid

Les adaptations du corps face au froid

Le premier objectif d’une exposition au froid est de créer un choc thermique qui fera réagir l’organisme. Habituer son corps aux changements de températures lui permettra de mieux le réguler.

Imaginez le changement que vous pouvez apporter à votre corps avec de l’entraînement musculaire et cardiovasculaire : il s’habitue à ces contraintes et devient plus performant. L’entraînement musculaire permet d’être plus fort, plus puissant ou encore de construire une masse musculaire plus volumineuse. Quant à l’entraînement cardiovasculaire, il permet de devenir plus endurant et d’améliorer les capacités cardio-pulmonaires. Tous ces avantages sont dus aux capacités d’adaptation du corps. Mais... est-ce valable uniquement pour les muscles, le cœur et les poumons ou est-ce que cette évolution est également possible pour d’autres organes et d’autres systèmes ?

Vous connaissez déjà notre réponse...

Notre système immunitaire, notre système nerveux, notre thermorégulation, notre système endocrinien, notre mental et bien d’autres fonctions s’adaptent à notre environnement. Voilà toute la beauté du corps humain. Le plus important est de ne pas oublier que le corps s’adapte seulement si les deux prochains points sont respectés :

  1. La demande (l’effort) est plus forte que ce que le corps (ou le cerveau) a l’habitude de recevoir.

  2. L’organisme arrive à récupérer après avoir exécuté le dépassement de soi.

En d’autres termes : il n’y a pas d’amélioration s’il n’y a pas de récupération. Sachez toujours vous écouter, trouvez vos limites et laissez votre corps récupérer lorsqu’il en a besoin.

Comment notre corps se régule face au froid

Lors d’une immersion complète dans de l’eau froide, notre organisme se met en alerte. La pression augmente, certains organes et certaines zones du corps seront privilégiés (en apport de sang) comparativement à d’autres. Dans cette situation, nous sommes en survie. Le système nerveux sympathique s’active et les signaux d’alertes (douleurs, fuite du danger, etc.) apparaissent. Si vous prenez votre température à ce moment-là, vous constaterez que la température corporelle ne bouge que très peu, même si vous êtes immergé·e·s dans une eau à 2°C. Imaginez le travail colossal de votre corps pour maintenir cette température à 37°C ! Elle ne chutera que lorsque vous serez «hors de danger» à l’extérieur de l’eau (sauf si vos capacités sont dépassées... d’où l’intérêt de passer les étapes progressivement et de bien se connaitre).

30 secondes passent... 45 secondes... 1 minute... puis, enfin, quelque chose change. La lutte cesse, vos muscles se relâchent et votre respiration se calme. Rassurez-vous, vous n’êtes pas mort·e·s. C’est votre organisme qui opère un nouveau changement. Voyant que vous restez dans ce «danger», le corps décide que s’épuiser inutilement ne sert à rien. Le système nerveux sympathique laisse place (en partie) au système nerveux parasympathique et vous pouvez enfin profiter de cette magnifique sensation d’apaisement. C’est à ce moment-là que, si les tremblements reviennent et que vous n’arrivez plus à vous relâcher, il vous faut sortir de l’eau et vous réchauffer au plus vite.

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Témoignage: reconnexion à soi par le froid